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La plume des autres
Découvrez mon univers
La rencontre entre deux arts : la photographie et l'écriture peuvent donner naissance à de merveilleuses choses. Une photo fige un moment, ce qui met mon imagination en éveil.
Derrière cet instantané, je colle des mots pour raconter une histoire.
Les photos sont de grandes sources d'inspiration : elles me parlent et les mots viennent s'ordonner correctement dans ma tête, pour donner des écrits qui, selon la sensibilité des lecteurs, peuvent tirer des larmes…
C’est ce que j’appelle des « Nouvelles de la Vie ».
Découvrez-en quelques exemples ci-dessous.
Tableau de Nicole Dal, légendée par Aurore De La Berneville.
Une maison bretonne typique perdue au beau milieu des menhirs et des arbres.
Porte close, pas une fenêtre.
À qui appartient-elle ? Que renferme-t-elle ?
Et cet étrange homme qui se dirige vers cette forêt d'arbres touffus ?
Qui est-il ? Le propriétaire ?
Que va-t-il faire seul dans cet endroit qui, à le regarder de loin, évoque quelque chose de mystérieux et de magique ?
Un mystère plane sur cette scène.
Mais laissez libre cours à votre esprit !
Vous trouverez certainement une réponse à chaque question qui vous taraude.
Mais attention, parfois la vérité dépasse la fiction !!!!
Tableau de Nicole Dal, légendée par Aurore De La Berneville.
Chers amateurs de peinture, quand vous posez les yeux sur cette toile, vous découvrez un merveilleux paysage de bord de mer.
Au premier regard, vous voyez une étendue de mer bleue, puis un peu plus loin une belle maison bretonne.
Mais, arrêtez-vous quelques instants, plissez les yeux et regardez plus attentivement.
Regardez avec votre imagination plus qu'avec vos yeux et voyez.
Oui ! Au fond du jardin, ce sont bien des enfants qui jouent, se courent après, rient aux éclats.
Ah quel bonheur pour eux les vacances chez leurs grands-parents.
Légendée par Aurore De La Berneville.
Au détour d’un chemin, en plein milieu d’une étendue de lande, on rencontre souvent en Bretagne, ces mystères de la nature que sont les Dolmens.
Ces tables gigantesques éveillent la curiosité et suscitent tant de questions à l’esprit des promeneurs.
Comment ont-ils fait pour porter ces énormes cailloux ?
Qu’est-ce que cela représente ? À quoi cela servait-il ?
Mystère, Mystère !!!
Les Druides ont bien caché et gardé leur secret.
Moi, les seules questions qui me viennent à l’esprit en voyant ces monuments mégalithiques : « Où sont les Elfes et les Korrigans ? En reste-t-il à notre époque ? »
Mystère, Mystère !!!!
Photo par Matt Ld.
Porte close, volets fermés, elle paraît triste, presque lugubre. Au milieu de tous ces arbres, il est difficile de l’apercevoir de la route qui mène au Bourg.
Pourtant, tout le monde sait qu’elle se trouve là, au bout d’un chemin bordé d’arbres touffus, qui laissent à peine pénétrer la lumière. Seuls les jours de grand soleil parviennent à y faire pénétrer les rayons les plus puissants, la baignant ainsi de belles traînées Or.
On la nomme « Le Logis ».
Depuis combien de temps les pièces de la longère n’ont-elles pas vu le jour ?
Ça commence à jaser au Village !
Certains disent qu’elle est dans cet état depuis 6 mois, d’autres disent moins ou à l’inverse, les plus médisants évoquent un an.
Elle commence à devenir le sujet de plus en plus de conversations. Les interrogations naissent et les suppositions tombent.
Les uns s’imaginent ceci, les autres cela. Certains affirment avoir des certitudes, pour les avoir apprises par une personne de « confiance », mais tout en gardant secrète l’identité de l’informateur…
Les bien-pensants soutiennent que c’est normal, les mauvaises langues partent sur des théories des plus catastrophiques.
Les jeunes propriétaires seraient partis précipitamment, du jour au lendemain, sans un bruit.
Les années précédentes, leur départ se faisait toujours dans une cacophonie à peine croyable. Le Village entier savait que leur séjour était terminé et que leur prochaine visite serait lors des vacances suivantes.
Dans les 6 semaines. C’était d’ordinaire leur rythme : toutes les 6 semaines. Un rythme d’enseignants dise les plus mauvais.
Mais cette année le rythme est cassé. Ils ont dépassé la date. Ils auraient déjà dû être revenus au moins une fois. En octobre.
Les ragots vont bon train dans les rues, dans les allées du marché.
Les plus médisants évoquent même le prochain affichage d’un panneau « À VENDRE », sur le portail d’entrée de la propriété.
Le devenir des occupants du « Logis » est sur toutes les lèvres. Ils sont devenus les stars des alentours. C’est hallucinant de voir à quel point ils intéressent tout le monde aujourd’hui, alors que d’ordinaire, ce sont à peine si les villageois répondent à leurs « Bonjour ».
Lors de leurs séjours, malgré leur discrétion, il est aisé de les repérer au milieu des autres habitants. Tout le monde les nomme « Les gens de la Grande Ville ». Ils doivent ce surnom à leurs vêtements toujours à la pointe de la mode, vue à la télévision ou dans les magazines.
Les autres années, les villageois ne prêtaient guère attention à leurs périodes d’absence, mais là tout est différent. Leur départ non ordinaire a bousculé les « habitudes » et donc interroge.
Il en faut peu dans le coin pour éveilleur les ragots.
Et pourtant, à plusieurs centaines de kilomètres du Village, les propriétaires du « Logis » sont bien loin de penser être au cœur de l’attention de tous.
Certes, leurs dernières vacances furent coupées court. Non pas par suite d’une dispute, ni pour toute autre raison tragique.
Oui, ils sont partis une nuit, bouclant tout leur paquetage au plus vite. C’était il y a 9 mois de cela, lorsque la jeune épouse commença à ressentir les premières douleurs.
Ils ont juste eu le temps de faire le trajet retour. À peine la porte de leur appartement passée, qu’elle perdait « les eaux ».
Sitôt arrivés, sitôt repartis. Direction la Maternité.
Deux heures et quelques « suées » plus tard, le petit bout de chou pointait le bout de son nez et embellissait la vie des jeunes parents.
Là est la seule vérité : nous sommes bien loin de tout ce que les gens disent ……
Photo par Matt Ld.
Il y a deux manières d’appréhender ce chemin. Son interprétation se fait selon la posture adoptée.
Lorsque vous vous trouvez face à lui : il représente le chemin à parcourir tout au long de votre vie pour atteindre vos buts et vos objectifs. Vous commencez votre « route » personnelle et professionnelle.
Mais que vous réserve ce chemin sinueux ? Si vous ne vous y engagez pas et ne commencez pas à le parcourir, vous ne pourrez jamais répondre à cette interrogation.
Par ailleurs, si vous êtes dos à lui : il symbolise votre parcours, tout votre vécu.
Ce chemin est loin d’être rectiligne, mais vous êtes arrivés au bout.
Vous avez dû faire face à des situations difficiles, tortueuses, mais avez eu la chance de vivre de beaux moments, de connaître de belles personnes. Vous vous êtes enrichis au fil des ans.
Vous êtes de face, vous avez 20 ans et êtes devant votre avenir. Vous êtes de dos, vous avez 65 ans et dressez le bilan d’une grande partie de votre vie.
Photo par Matt Ld.
À quelques mètres de moi, un couple de personnes d’un certain âge se promène.
Il règne un tel calme dans ce parc qu’il m’est impossible de ne pas entendre ce qu’ils se disent.
Sans faire ma curieuse et malgré moi, j’écoute leur conversation :
⦁ Quel temps pour un mois d’avril. Le printemps est frais cette année. Si nous basculons quelque 50 ans en arrières, te souviens-tu ma Chérie ? Cela était différent.
⦁ Bien sûr que je me souviens. Comment oublier ce 3 avril 2021 ?
Le plus beau jour de ma vie. Célébré sous un magnifique soleil.
Je réalisais mon rêve de petite fille : J’épousais mon Prince Charmant, vêtue d’une belle robe de Princesse. On se serait cru dans un conte de Fées !
⦁ Certes, le soleil était magnifique, mais à mes yeux ce n’était rien à côté de ta beauté. Oui, Princesse, tu l’étais ce jour, Princesse dans mon cœur, tu as toujours été et tu resteras.
⦁ Tu es mignon, mais avec la naissance des enfants, je suis passée de Princesse à Reine ! J’ai laissé la place de Princesse à notre « petite chérie » le jour de sa naissance !
Là aussi, un merveilleux jour dans notre vie.
⦁ Puis est arrivé notre « petit Prince ». J’ai à mon tour cédé ma place pour prendre du galon !
Comme on nous l’a souvent dit, nous avons eu « le choix du Roi » !
⦁ Oh oui mon Chéri !
⦁ En repensant à notre histoire, il est vrai que nous n’avons pas vécu La vie de Château, mais nous savions nous contenter de ce que nous avions et en être heureux !
La chance d’être des gens simples, nous a permis d’apprécier, à leur juste valeur, les petits plaisirs de la vie.
⦁ Tu as tout à fait raison, je te rejoins sur ce point !
Tu vois, même au bout de 50 ans, nous arrivons toujours à nous retrouver en accord.
⦁ Eh oui …. Ce fameux 3 avril 2021, nous avons signé pour le meilleur et pour le pire et comme la vie n’a pas toujours été rose, nous avons connu les deux !
⦁ Nous avons dû faire face à des tempêtes, mais nous nous sommes toujours battus et relevés. Notre union a été notre force !
⦁ Tu as toujours été là pour moi et inversement, je pense avoir été à tes côtés dans les moments difficiles.
⦁ Le temps n’a rien abîmé, je dirai même qu’il a tout consolidé.
⦁ Les années sont passées et comme le bon vin, notre Amour a merveilleusement bien vieilli. Il s’est bonifié de jour en jour.
⦁ Lorsque je regarde en arrière dans le temps, je constate que je t’aime comme au premier jour et dirai même, plus qu’au premier jour !
Je ne voyais pas, je n’ai pas vu et je ne verrai jamais ma vie sans toi.
Ces paroles dites, un grand silence s’installe. Les deux personnes âgées se taisent, comme pour faire une pause dans leurs réflexions.
Puis, au bout de quelques instants, j’entends dans un murmure, mais à l’unisson :
« C’est cela que l’on appelle être des âmes sœurs jusque dans l’Éternité ! ».
Photo par Matt Ld.
La rencontre de deux Êtres : Une Femme et un Homme.
Ils se découvrent, apprennent à se connaître. Tout naturellement, une alchimie se crée.
Le temps passe, ils deviennent de plus en plus complices et une évidence née dans leurs esprits : ils ne peuvent plus vivre l’un sans l’autre.
La moindre séparation, même ne serait-ce que le temps de quelques heures, d’une journée ou d’une nuit, leur semble insurmontable.
Cette relation si forte et intense ressemble très fortement au Grand Amour. Celui qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans sa vie.
Un amour si fort, qu’ils décident que ce sera le dernier.
Leur futur, ils ne l’envisagent désormais qu’à deux : Il ne s’agit plus d’Elle et de Lui, mais d’Eux.
La concrétisation de ce sentiment inexplicable leur devient évidente, mais ils n’en parlent pas.
Elle en rêve depuis toute petite, comme tant d’autres jeunes filles. Dans ses songes, tout se passe comme dans les contes de fées. Elle a une robe de Princesse.
Il l’a compris, l’a lu dans ses yeux. Ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre.
Alors, il l’a fait. De la plus belle des manières. Lors d’une promenade des plus romantiques, un soir d’été, sur la plage, au pied d’un magnifique coucher de soleil.
Le ciel avait pris les couleurs de l’Amour : le soleil couchant l’avait tenté de rouge rosé.
Il s’est approché d’Elle, mit un genou à terre et tendit le bras gauche vers elle, paume fermée.
Elle ne s’y attendait pas. Elle dut prendre quelques instants pour reprendre ses esprits et comprendre ce qui se passait.
Il détendit tout doucement ses doigts pour laisser apparaît au creux de sa main, un petit écrin de velours bleu nuit.
Les yeux écarquillés devant cette scène, Elle commence à réaliser ce qu’Elle est en train de vivre.
De sa voix la plus douce et délicate, il se lance :
« Mon Ange. Depuis notre rencontre, ma vie a pris un tout autre sens et je ne peux l’imaginer sans toi.
Je ne suis certainement pas l’Homme le plus parfait du monde, mais être à tes côtés me rend meilleur. De jour en jour, je fais mon possible pour m’améliorer, dans le seul et unique but de te rendre heureuse et voir ton sourire naître sur tes lèvres.
J’aimerais tellement que le Nous deux devienne un Nous trois ou quatre.
Le jour où tu es entrée dans ma vie, tu as fait de moi un homme heureux.
Maintenant, je voudrais devenir un Homme comblé, c’est pourquoi j’ai une seule et unique question à te poser :
Souhaites-tu unir ton destin au mien à tout jamais et devenir la mère de mes enfants ? »
Le moment qu'elle vit est plus beau que tout ce qu’elle n’avait jamais imaginé et sans hésitation, la réponse s’impose à elle :
« Je te réponds Oui, mille fois Oui.
Pour aujourd’hui, pour demain et jusque dans l’Éternité.
Tu es l’Homme qui me fait rire, parfois pleurer. Mais tu sais aussitôt tellement bien me consoler. Tu es mon meilleur ami, mon confident, mon Amour.
Ces années vécues à tes côtés ont fait de moi la Femme que je suis aujourd’hui. Tu m’as permis de me construire, tu comprends tout ce que je ressens, parfois même sans que j’aie eu besoin de m’exprimer. Tu es ma moitié et ma vie sans toi n’a aucun sens. »
Elle ne peut plus parler, l’émotion est telle que des larmes de joie ruissellent sur son visage.
Très délicatement, de sa main droite, il soulève le dessus de l’écrin pour laisser apparaître, non pas une bague, mais un petit cadenas, orné d’un cœur et de leurs initiales.
La surprise se lit dans les yeux de la jeune femme.
Il se doutait bien qu'elle ne s’attendait pas à cette découverte à l’ouverture de la petite boîte.
Alors, il s’explique :
« Avec cet objet, je veux faire plus que de m’unir à toi, je souhaite sceller notre Amour à tout jamais. »
Dix mois plus tard, la cérémonie religieuse terminée, les anneaux échangés, ils se sont éclipsés quelques instants pour déposer et renfermer leur Amour, à l’endroit élu. Lieu tout naturellement trouvé, puisqu’ils avaient décidé de le poser à l’endroit même où ils avaient échangé leur premier baiser.
Vingt mois plus tard, une petite frimousse pointait le bout de son nez à la maternité. Le petit Joseph venait faire d’Eux, une Famille.
Cinq ans plus tard, la petite Lilwenn venait agrandir la tribu. Son grand frère l’attendait avec impatience. Il devenait alors un grand garçon.
Vingt ans plus tard, ils fêtaient leurs noces de porcelaine, encore plus amoureux et complices que dans les premières années.
Cinquante ans plus tard, ils avaient renouvelé leurs vœux pour leurs noces d’Or. Tous leurs proches étaient là. Il s’agissait, pour la majorité, des mêmes que ceux présents à la première célébration. Les enfants et petits-enfants en plus !
Cinquante-cinq ans plus tard, vêtue de noir, elle est toute seule devant le cadenas. Il est parti dans l’autre monde depuis à peine quelques jours. Elle ne réalise toujours pas, que désormais, c’est seule qu’Elle viendra admirer le sceau de leur Amour.
Cinquante-six ans plus tard, Joseph et Lilwenn, les yeux remplis de larmes, regardent à leur tour le petit objet orné d’un cœur et des initiales de leurs parents. Il a traversé les années sous tous les temps, comme l’avait fait l’Amour de leurs parents jusqu’à dernièrement.
Ces derniers ne sont plus là. Ils sont partis pour mieux se retrouver dans l’autre monde.
La seule trace qu’il reste d’Eux à présent est ce petit cadenas, symbole de leur Amour éternel.
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